2 cellules de transfert de technologie de l’ADERA – BrivaTech et Amarante Process – participent au projet SO2WINE, qui vise à développer un appareil portatif permettant aux viticulteurs de suivre la teneur en sulfites de leur vin directement au chai.
« Notre objectif est de permettre une mesure directe en quelques minutes » explique le Dr Stéphane Reculusa, responsable de BrivaTech, cellule de transfert de technologie du groupe Nanosystèmes Analytiques (NSysA), équipe de recherche de l’Institut des Sciences Moléculaires (ISM – Université de Bordeaux / Bordeaux INP / CNRS). « Nous avons rejoint le projet SO2WINE, financé par Aquitaine Science Transfert®, pour optimiser une sonde spécifique capable de doser le dioxyde de soufre (SO2) actif dans tout type de vin. Nous travaillons en tandem avec Amarante Process, qui dispose de techniques de référence pour l’analyse de telles espèces. »
Optimiser l’ajout de sulfites dans les vins
Lancé en novembre 2015 avec le soutien d’Inno’Vin – le cluster de la filière viticole en Aquitaine – SO2WINE devrait déboucher à la fin 2016 sur un partenariat industriel pour le développement d’un prototype. Le projet a déjà reçu plusieurs marques d’intérêt d’industriels du domaine, et pour cause : suivre au plus près la teneur en sulfites des vins est un enjeu de taille. Utilisé tout au long du processus de vinification pour ses propriétés antioxydantes et antiseptiques, le SO2 peut, en surdose, provoquer des réactions pseudo-allergiques (maux de tête, démangeaisons…). Avec un dispositif portable permettant de connaître en quelques minutes la concentration en sulfites dans les cuves, les viticulteurs-vinificateurs seraient en mesure de rationnaliser leur apport en dioxyde de soufre.
De nouvelles perspectives pour les capteurs électrochimiques
Les tests réalisés depuis novembre ont démontré que les électrodes produites par BrivaTech et l’équipe NSysA de l’ISM offrent une sensibilité et une spécificité très satisfaisantes. « Notre laboratoire est habitué à travailler sur des thématiques en lien avec le domaine biomédical. Nous développons notamment des sondes pour doser le sucre dans le sang dans le cadre de projets sur le diabète ou pour mesurer l’activité métabolique des mitochondries. Le projet SO2WINE nous ouvre de nouvelles perspectives : il montre que nos électrodes peuvent servir à doser des analytes dans d’autres milieux, tels que le vin, et pourquoi pas à l’avenir dans d’autres produits alimentaires » conclut Stéphane Reculusa.
Crédit photo : © S.ARBAULT / S.RECULUSA – ISM (Université de Bordeaux/CNRS/Bordeaux INP)